Loin de leurs pays, les musulmans de France ne ressentent l’atmosphère du Ramadan qu’à la rupture du jeûne, lorsqu’ils se rassemblent autour de la table de l’iftar. Mais pour nombreux d’entre eux, ces repas représentent des surcoûts parfois difficiles à assumer.

La rupture du jeûne est, en effet, le moment pour eux afin de profiter d’un repas traditionnel en famille, entre amis ou avec des voisins. En revanche, ce petit moment leur permettant de s’imprégner de l’atmosphère du Ramadan, n’est pas donné.

Les jeûneurs compensent leur faim de la journée « au moment de faire les courses »

Selon un employé à la boucherie du Grand Marché sur le boulevard de la Chapelle à Paris, cité par le journal 20 Minutes, pour une famille de deux ou trois membres, « ça peut aller ». Le problème des dépenses se pose pour les familles nombreuses.

Lui, qui reste très mesuré pendant le Ramadan, indique que ses dépenses augmentent entre 50 et 100 euros sur le mois. De son point de vue, la raison principale des dépenses supplémentaires tient à la faim ressentie tout au long de la journée.

« Quand vous avez faim comme ça, vous compensez un peu au moment de faire les courses. Tout fait envie. Alors c’est vrai que la note peut monter », déclare-t-il.

Une autre ressortissante musulmane de 23 ans affirme que son père invite toute la famille entre trois et quatre fois par semaine pendant le Ramadan. Ainsi, la table dépasse souvent les dix-huit à vingt personnes.

Les courses coûtent près de 1.000 euros supplémentaires pendant le Ramadan

« Je voyais bien que c’était problématique. Il stresse, il s’énerve. Parce que ça coûte très cher et qu’il ne gagne pas beaucoup d’argent », souligne-t-elle, précisant que les courses dédiées au Ramadan ont coûté près de 1.000 euros supplémentaires à son père en 2023.

Le poids des finances supplémentaires qui pèse sur les musulmans de France pendant le Ramadan se voit clairement dans les restaurants servant des repas gratuits, à l’instar du café associatif La Table ouverte, dans le 18ᵉ arrondissement.

Ce restaurant passe de 200 couverts par jour en temps normal, principalement de la chorba, à 900 ou même 1.000 pendant le mois sacré, rapporte le même journal.

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