Hamoud Boualem a lancé un nouveau format de boissons gazeuses de 25 cl. Un choix qui a suscité de vives réactions parmi les consommateurs algériens. Car oui, ceux-ci estiment que le format classique de 33 cl est bien plus pratique et avantageux niveau prix.
Dans les épiceries et les supérettes en Algérie, les deux formats se vendent pratiquement au même prix, soit environ 40 DA, un tarif jugé trop élevé pour 25 cl le soda, alors que les clients s’attendaient à une baisse considérable des prix pour tenir compte de la réduction de la contenance.
Cette décision a beaucoup fait parler et l’entreprise, très populaire en Algérie, s’est retrouvée au cœur d’une nouvelle polémique sur les réseaux sociaux. Des professionnels se sont également exprimés sur le sujet.
Le « stratagème marketing » de Hamoud Boualem déçoit les consommateurs
« Quand les valeurs échouent sous la pression des bénéfices », écrit par exemple Lakhdar Nasralah Toumiat, expert en markéting, sur LinkedIn.
Toumiat explique que bon nombre de consommateurs sont outrés par cette décision de la société Hamoud Boualem, qu’ils qualifieraient de « stratagème marketing astucieux » pour augmenter les prix.
Il précise, par ailleurs, qu’avec la situation du marché algérien actuel, notamment avec le boycott des marques étrangères soutenant Israël, Hamoud Boualem aurait mieux fait de s’imposer comme un acteur principal, répondant aux besoins des consommateurs, au lieu de vouloir à tout prix engendrer des bénéfices rapides.
« Les critiques soutiennent que cette décision porte atteinte à l’image historique de l’entreprise, fondée sur les valeurs des Algériens, et soulignent que l’entreprise aurait pu prendre des décisions plus éthiques et plus responsables à l’égard de son public », ajoute l’expert en marketing.
Il dresse un parallèle entre Hamoud Boualem et Kenza, une grande marque de boissons non alcoolisées saoudienne, qui a su garder la confiance et une bonne relation avec ses clients, proposant des produits de qualité et garantissant une transparence totale quant à sa « politique de marketing ».
Dans cette situation, le pilier des boissons gazeuses en Algérie se retrouve dans une position délicate entre la préservation de ses valeurs et de son histoire et la nécessité de réaliser des bénéfices rapidement.
« Hamoud Boualem doit prendre conscience que ce sont les valeurs et les principes qui construisent les marques durables, et non les politiques à court terme qui peuvent générer des profits immédiats », conclut Lakhdar Nasralah Toumiat.
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