Depuis plusieurs jours et à moins d’une semaine de la célébration de l’Aïd-el-Kébir, tous les regards en Algérie sont tournés vers les moutons. La dynamique particulière sur les marchés de vente des moutons du sacrifice gagne les réseaux sociaux.
Le sacrifice d’un mouton est un rituel incontournable pour de nombreuses familles algériennes lors de la célébration de l’Aïd el-Adha. Bien qu’il soit facultatif, de nombreux Algériens ne manquent pas de perpétuer la tradition en commémoration du sacrifice du prophète Abraham, d’où cet engouement pour les moutons.
Une vidéo d’un mouton de l’Aïd el-Adha fait plus de 3,5 millions de vues sur TikTok
Cette année, les prix des moutons flambent, ce qui a fait de cet animal la star du moment. Dans une vidéo TikTok filmée dans un marché à bestiaux, un vendeur s’est fièrement posé avec un énorme mouton de la race algérienne Ouled Djellal. La séquence est vite devenue virale.
Grâce à l’immensité de son territoire, l’Algérie possède une grande variété de races ovines et un patrimoine génétique d’une diversité exceptionnelle. La race la plus connue est certainement celle de Ouled Djellal.
C’est une race entièrement blanche, à laine et à queue fines, à la taille haute, aux pattes longues, puissantes, aptes à la marche. Dans la vidéo, on remarque que l’animal arrive presque à la taille du vendeur, mais ce dernier affirme qu’il y a des moutons qui « dépassent celui-ci en termes de taille ».
La vidéo a fait plus de 3,5 millions de vues et des milliers d’interactions et de partages, reflétant ainsi clairement l’engouement que connaissent les moutons en cette période de vente en prévision de l’Aïd el-Adha.
Les moutons de l’Aïd el-Adha hors de prix
La forte demande sur cet animal a entraîné une hausse des prix et des débats interminables entre éleveurs et acheteurs dans les marchés à bestiaux. Des témoignages d’acheteurs font état de prix de 50.000 à 60.000 DA pour des agneaux et de plus de 100.000 DA pour des béliers.
Les moutons de race sont pratiquement hors de prix et inaccessibles pour les bourses de la plupart des Algériens.
L’ouverture des points de vente par l’Algérienne des viandes, Alviar, n’a pas eu l’impact escompté sur le marché, puisque les prix restent toujours élevés. Le point de vente de Birtouta a connu une véritable ruée dès son ouverture samedi 8 juin.
Au regard de cette forte affluence, l’entreprise a annoncé l’ouverture de deux autres points de vente à Alger. L’un au niveau de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes Onilev sur la route de Chéraga-Ain Benian, et l’autre est au niveau de l’Institut technique des élevages Itelv situé à Baba Ali.