Ingrédient essentiel dans la cuisine traditionnelle marocaine, l’huile d’olive devient de plus en plus un produit de luxe au Maroc, rapportent des médias locaux. Voici pourquoi.

Les prix de l’huile d’olive flambent. Ils risquent de connaître une nouvelle envolée dans les mois à venir, fait savoir le média marocain Media24 qui dévoile que le prix de cette denrée alimentaire fortement appréciée au Maroc va dépasser les 100 dirhams par litre dans les prochains mois, une fortune pour les foyers modestes.

Maroc : de l’huile d’olive à plus de 100 DH le litre

Il s’agit d’une constatation basée notamment sur le prix actuel des olives dans le pays. « C’est du jamais vu », s’étonne un professionnel qui indique que les olives se vendent déjà très cher alors que « l’opération de récolte n’a pas encore démarré ».

Actuellement au Maroc, le prix d’un litre d’huile d’olive oscille entre 80 et 90 dirhams dans les circuits normaux, allant jusqu’à 95 dirhams au niveau des grandes surfaces.

Les raisons de cette nouvelle flambée sont principalement liées à la sécheresse que vit le Maroc depuis quelques années. « Nous sommes à la cinquième année de sécheresse, et les arbres sont fatigués », se plaint un professionnel du secteur.

Maroc : l’olivier face à la sécheresse et aux fortes chaleurs

Au Maroc, il y a 750.000 ha d’oliviers en zone « Bour » (zone d’agriculture pluviale) et 450.000 en irrigué. En ce qui concerne les oliviers des zones « Bour », qui comptent habituellement sur les pluies, ils se sont retrouvés cette année avec « quasiment pas de précipitations ».

À cause du manque d’eau, les oliviers qui sont habituellement irrigués, notamment à partir des barrages, en sont désormais privés, car « l’eau d’irrigation a été suspendue au niveau de plusieurs bassins de production ».

Outre la sécheresse, il y a aussi les fortes chaleurs qui s’étalent même pendant les saisons froides, ce qui empêche les oliviers de fleurir. Cette situation a débouché sur des « oliviers quasiment vides dans les zones de Marrakech, Béni Mellal et El Kelâa des Sraghna », dévoile la même source.

De plus, pour ne rien arranger à la question de la flambée des prix, les stocks dont disposaient les agriculteurs durant les précédentes années sont désormais épuisés.

Même l’importation ne devrait pas pouvoir régler les choses, car même à l’international, « les prix sont élevés », à l’instar de l’Espagne où le litre d’huile d’olive dépasse les 10 €.

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