À travers de nombreux projets de grande envergure, l’Algérie mise à augmenter fortement sa production de céréales, de légumineuses et de pâtes alimentaires. Il existe toutefois une variété de blé, à faible rendement, mais de qualité supérieure, très prisée de certains artisans boulangers français.

La production algérienne de céréales, de légumineuses et de pâtes alimentaires devrait connaitre une importante croissance dans les prochaines années après le partenariat signé récemment avec l’Italie.

Ce projet, d’une valeur totale de 420 millions d’euros et qui sera réalisé à partir d’octobre 2024 à Timimoun, dans le sud de l’Algérie, vient s’ajouter à de nombreux autres projets similaires lancés par l’Algérie dans le sud du pays.

Hedba 3, une variété de blé algérien ancien très appréciée

Le partenariat avec la société italienne Bonifiche Ferraresi (BF) contribuera à réaliser l’autosuffisance nationale en blé dur. D’ailleurs, l’importante production de blé réalisée cette année a déjà permis de satisfaire 80 % de la demande nationale, a affirmé le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, en marge de la signature du contrat.

Outre la quantité, l’Algérie détient également des variétés locales de blé très appréciées pour leurs qualités supérieures. « Traditionnellement, ce sont des variétés locales qui étaient cultivées, des variétés à faible rendement, mais aux qualités exceptionnelles », explique un spécialiste en agriculture au média en ligne TSA.

Il s’agit, entre autres, de Hedba 3, une variété très prisée par certains paysans-boulangers français qui cultivent des « blés anciens » et font eux-mêmes du pain qu’ils commercialisent sur les marchés. La France étant connue pour l’importance qu’elle accorde à la qualité de son pain.

Or, depuis les années 70, l’Algérie s’est tournée vers des variétés à haut rendement, mais de qualité moindre, ce qui impacte inévitablement la qualité de la semoule et des autres produits dérivés du blé, dont les pâtes alimentaires et le couscous.

Le savoir-faire italien au service de la production du couscous en Algérie

Cependant, le partenariat avec la société italienne BF, signé cette semaine à Alger, aura certainement un impact, tant en matière de quantité que de qualité.

En plus du choix de la variété et des processus de fertilisation, la confection de lots de blé dur à destination de l’industrie de transformation nécessite aussi des analyses de protéines dès la réception aux silos des cargaisons de blé.

Le partenaire italien, pays des pâtes alimentaires, devra donc s’assurer de la mise en place de mesures qualitatives depuis le champ jusqu’au silo lors de la production du blé dans les champs de Timimoun.

Le projet que porte le partenariat vise aussi la fabrication de pâtes alimentaires et de couscous à Timimoun. En Algérie, la consommation des pâtes alimentaires et du couscous, plat national, ne cessent de croitre ces dernières années, ce qui fait du blé un produit stratégique.

Et qui de mieux que les Italiens pour cultiver du blé destiné à la confection de pâtes et de couscous. Un savoir-faire dont compte profiter la partie algérienne.