Discrètement, mais sûrement. Des artisans algériens passionnés par leurs métiers se sont frayés un chemin parmi les plus grands de ce monde, à l’instar de Hichem Lahreche, un Algériens qui s’est spécialisé dans la pâtisserie et la chocolaterie.
D’Europe en Asie, en passant par l’Amérique, Hichem Lahreche a régalé des présidents de la République et des membres de la royauté. Zoom sur le parcours passionnant d’un chocolatier algérien émérite.
D’Alger à Washington, de cadet à chocolatier, voici l’histoire Hichem Lahreche
C’est dans de récentes révélations pour Jow Plus que le célèbre chocolatier algérien revient sur son parcours atypique et inspirant.
« Je suis parti en Amérique il y a 30 ans de cela, mais je suis Algérois. Je suis né à St-Eugène et j’ai grandi à Telemly », déclare Hichem Lahreche, citant de célèbres quartiers d’Alger Centre.
Il bifurque ensuite sur ses études, un périple qui a commencé à l’école des cadets qui forme les élites de l’armée algérienne : « Mon père était militaire, on a donc reçu une éducation très disciplinée. J’ai fait l’école des cadets militaires, puis je suis repassé en civil ». Et c’est là que le jeune Hichem exprime son intérêt pour la chocolaterie.
Il confie : « Mon rêve, c’était la chocolaterie, les métiers de bouche, tout ce qui est pâtisserie, confiserie, glaces… Tout ce qui est gourmand ».
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Et pour apprendre le métier de chocolatier, c’est vers la Suisse que le futur prodige se tourne. Dans le pays du chocolat, il parfait son apprentissage avant de s’envoler vers l’Amérique, ou un seul mantra guide ses pas : « If you don’t make it in America, you won’t make it anywhere », comprenez : « Si vous ne réussissez pas en Amérique, vous ne réussirez nulle part ».
Hichem Lahreche sacré « Étoile Montante » dans son domaine
Aux côtés d’artisans de renom, comme Michel Richard, Hichem Lahreche se lance dans le métier. À partir de là, sa carrière décolle.
« On m’a demandé de travailler à la Maison Blanche », se rappelle-t-il, « On m’a encouragé, et je me suis lancé. C’était le président Clinton à l’époque, en 1998 ». « Au début, je n’y ai pas cru, mais ils m’ont dit, oui c’est bien toi. Il faut venir nous voir et travailler un peu avec nous », raconte Hichem qui a été impressionné par le luxe de la Maison Blanche.
Le chocolatier algérien se démarque tant et si bien qu’il reçoit le titre d’ « Etoile Montante », un titre qui marquera les prémices d’une succession de reconnaissances.
« J’ai été très sollicité. Il y avait l’ambassade de France à Washington DC, le Watergate (hôtel)… En 2006, j’ai reçu une offre pour travailler avec l’homme d’affaires qu’était Donald Trump, et qui est devenu Président des États-Unis d’Amérique », raconte le chocolatier.
Il entre alors dans un milieu où le luxe prime, un milieu ou l’unique façon de faire ses preuves est de rester sérieux et très concentré.
Après cela, les portes s’ouvrent devant Hichem Lahreche. Il arrive même à lancer sa propre marque, Criollo Chocolatier, qui sera à son tour sollicitée par Disney World.
« En même temps, j’ai eu une offre de travail au Qatar, pour la famille royale. C’était très intéressant pour moi, et j’y suis allé avec les qualités d’un Algérien », dit-il, ajoutant : « L’Algérien est un loup solitaire, c’est un guerrier, il réussit, et ça, c’est dans les gènes ».
Après avoir gagné ses galons à l’étranger, le célèbre chocolatier n’exclut pas un retour en Algérie, un projet qui pourrait se concrétiser étant donné les opportunités que représente actuellement le marché algérien. Et pour réussir des projets futurs, il recommande à la jeune génération d’Algériens ambitieux : « Consistance et discipline ».