La « guerre des cuisines » enflamme en permanence la Toile et oppose internautes marocains et algériens. Pour tenter de mettre fin à cette rivalité, la cheffe algérienne Sherazade Laoudedj a tenu à apporter certains éclaircissements et à formuler un véritable appel à faire la paix.
Dans une vidéo postée sur TikTok, la cheffe algérienne, féroce défenseuse du patrimoine culinaire algérien, adresse un message aux Marocains où elle leur explique que dire qu’un tel plat est algérien ne constitue nullement une atteinte ou une offense à la cuisine marocaine.
« Arrêtez de créer des guerres là où il n’y en a pas »
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« Cette guerre n’a pas lieu d’être… et je ne suis pas à son origine », a indiqué la cheffe algérienne qui a fait l’objet de maintes attaques et remarques désobligeantes et insultantes de la part d’internautes marocains un peu trop zélés.
Elle explique que la source des différents est souvent la ressemblance qu’il y a entre les deux cuisines algérienne et marocaine et la méconnaissance de certains Marocains de la culture culinaire de leurs voisins algériens.
« Arrêtez de créer des guerres là où il n’y en a pas », lance la cheffe algérienne, expliquant notamment à certains Marocains qu’ils ne peuvent pas « enlever certaines spécialités à l’Algérie sous prétexte qu’elles existent au Maroc ».
Il y a une « ressemblance » entre la cuisine algérienne et marocaine
La cheffe prend l’exemple du Sellou, un dessert qui est cuisiné au Maroc comme en Algérie. « Moi, quand je présente des Sellou, je les présente en version algérienne », sans pour autant dire que « cette spécialité n’existe pas chez le voisin ».
Elle explique que la version algérienne du Sellou contient des grains de lin et une quantité plus importante de fruits secs comparés à la version marocaine.
Plusieurs autres plats algériens, même s’ils portent le même nom, se différencient de ceux de la cuisine marocaine, comme c’est le cas de la H’rira, du Meloui ou encore du Tajine el-Berqouq, ajoute Sherazade Laoudedj.
L’Algérie est si vaste qu’elle est riche de plusieurs cuisines
La cheffe confie qu’elle « connaît bien la cuisine du voisin (marocain) vu qu’elle a grandi dans l’Ouest algérien ». Elle atteste ainsi qu’il y a une sorte de « culture commune » ou du moins une « ressemblance » entre les deux cultures algérienne et marocaine.
Cette « ressemblance », toujours selon la cheffe Laoudedj, existe entre le Maroc et les régions Ouest de l’Algérie comme elle existe entre la Tunisie et les régions Est de l’Algérie.
Elle souligne enfin que « la superficie de l’Algérie est énorme », ce qui fait que le pays est riche de « plusieurs cuisines ».
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