Le mélange des cultures culinaires peut parfois donner lieu à des créations originales appétissantes, mais ce n’est pas toujours le cas.
Prenons pour exemple le couscous revisité en sushi. Dans ce plat insolite, le couscous, un mets nord-africain aux codes bien établis, est refaçonné à la japonaise : la semoule est roulée comme du riz à sushi, et en guise d’algues nori ou de poisson frais, elle est recouverte de légumes.
Vous ne rêvez pas ! C’est bien le « Couscous-shi- » qui est annoncé, une création improbable qui prouve qu’il n’est pas toujours bon de bousculer les codes.
Couscous-shi : mi-couscous, mi-sushi, la recette effroyable qui scandalise la Toile
https://www.tiktok.com/@inescious/video/7372250421932444961
Après qu’un internaute francophone a partagé sur TikTok sa fameuse création qui « mélange le Maghreb et l’Asie », la légendaire Ines (@inescious) est passée par là.
Cette dernière, qui se décrit comme la policière du couscous, a une méthode bien à elle de décrédibiliser les recettes qui font un peu n’importe quoi avec le couscous et ses variantes.
Son arme préférée ? Dégoupiller la grenade du l’humour pour afficher une désapprobation qui est généralement commune aux internautes nord-africains.
Cette fois, elle se montre totalement choquée : « Le couscous-shi ? Mes oreilles font des bugs, j’ai mal entendu… Quoi ? ». Et ses remarques fusent dès le premier faux-pas, qui est de faire cuire la semoule dans autre chose qu’un couscoussier.
« J’ai jamais eu aussi peur d’une recette », ajoute-t-elle en voyant les courgettes passées à la mandoline. Ces dernières ressemblent effectivement plus aux lamelles de concombre d’un maki qu’aux habituelles courgettes du couscous.
Le supplice d’Ines se poursuit lorsque le cuisinier à l’image énonce : « Il faut que ce soit fin mais il faut que ce soit épais ».
« Ce n’est pas une recette, c’est une double provocation diplomatique »
Autre erreur annoncée dans le clip : l’utilisation de la merguez, que le cuisinier veut insérer dans ses sushis 2.0.
Là, c’est la goutte de trop, car on ne le dira jamais assez, mais le couscous maghrébin, qu’il soit algérien, tunisien, marociai ou libyen, ne comprend pas de merguez. L’intégration de merguez est plutôt une création française devenue, hélas, une étiquette collée au couscous.
« Cette merguez ne veut pas nous lâcher. Il n’y a pas de merguez dans le couscous ! », affirme Ines une énième fois.
Le summum de l’épouvante survient lorsque le cuisinier décide de monter son couscous en sushi. Il étale du film transparent, y met sa semoule avec une merguez au centre et l’enroule à la façon d’un maki. Il vient déposer des lamelles de légumes cuits dans un bouillon épicé et détaille enfin des petits sushis.
Pour Ines, c’est un sacrilège, une offense faite tant au couscous qu’au sushi. « Je pense qu’il faut en parler avec les Japonais aussi, parce que sur cette recette, on devrait débattre », déplore-t-elle.
Un avis partagé par plus de 34.000 internautes sur TikTok. En témoigne la section commentaires :
« Même le sushi est choqué », « Tous les Maghrébins ont fait un arrêt », « Ce n’est pas une recette, c’est une double provocation diplomatique », « Meskine le couscous, ils l’ont roulé dans toutes les sauces. Il reste le sandwich couscous », « Le couscous ne s’est jamais dit qu’il allait finir en riz ».