Tendre et sucrée, la figue est un fruit emblématique du bassin méditerranéen. En Algérie, où sa saison s’étale de juin jusqu’à décembre, elle occupe une place unique dans le cœur des gourmands.

On apprécie particulièrement sa texture fondante et ses saveurs délicates, des aspects caractéristiques qui peuvent être plus ou moins prononcés en fonction de la variété de la figue et de la période de sa récolte.

Amateurs de fruits gourmands et nutritifs, voici cinq choses à savoir sur la figue d’Algérie.

1- L’été est la saison des figues en Algérie

Pour profiter des délicieuses figues fraîches des terres fertiles d’Algérie, il faut attendre le début de l’été, en juin, pour avoir les premiers fruits. Ceux-ci ont généralement une peau bien épaisse et ne sont pas très sucrés. On les appelle alors « bakor », des figues de première récolte.

La saison des figues s’étend jusqu’en automne (septembre-octobre), et c’est vers la fin de l’été que l’on se délecte de bonnes figues d’une seconde récolte plus savoureuse car plus mûre.

2- La figuiculture se fait dans les montagnes 

C’est effectivement dans les régions montagneuses que l’on cultive le plus de figues en Algérie, dans « le centre du pays surtout », indique Agrichem Algérie, leader national des intrants agricoles.

Des wilayas comme Tizi-Ouzou, Bouira, Béjaïa, Sétif, Bordj Bou Arreridj et d’autres régions villageoises kabyles sont connues pour leurs figuiers centenaires.

La figue de Beni Maouche (Bejaia) est réputée pour sa qualité exceptionnelle. Chaque année, une fête de ce fruit est organisée dans cette région.

D’autres régions comme Souk Ahras à l’extrême-est du pays ou Ténès dans l’ouest du pays recèlent des qualités de figues exceptionnelles.

La saison des figues, qui commence en juin avec le « bakour », se termine généralement au début de l’hiver, avec une qualité succulente qu’on appelle « Chetoui » ou « Ficus carica ».

Il faut distinguer les figues des champs et celles des jardins où l’eau est disponible. Les premières sont petites, très sucrées et se conservent bien une fois séchées, les secondes sont plus grosses et tout aussi succulentes que les premières.

3- L’Algérie est l’un des grands producteurs mondiaux de figues

D’après les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’Algérie arrive troisième au rang mondial des producteurs de figues en 2022.

Avec une production de figues estimée à 112,3 milliers de tonnes, l’Algérie se classe troisième derrière la Turquie (300.000 tonnes) et l’Égypte (187,9 milliers de tonnes).

4- Il existe des dizaines de variétés de figues en Algérie

La figue d’Algérie se décline en plus de 40 variétés en trois couleurs principales : les figues blanches (vertes), très parfumées, avec une peau épaisse en début de saison et une peau très fine en pleine saison ; les figues noires, qui vont du violet au noir, avec un goût bien sucré et une chair juteuse ; et les figues grises, dont la couleur est un mélange de vert et de violet, la peau est assez fine et la chair est goûteuse.

5- On les apprécie sous différentes formes

Bien que la figue fraîche, à l’état brut, soit le mode de consommation préféré des Algériens, on l’apprécie également dans les préparations sucrées. Il s’agit notamment de gâteaux ou de pâtisseries à la figue, ainsi que de confiture de figue.

Il est aussi de coutume de faire sécher les figues selon des procédés traditionnels pour pouvoir en profiter toute l’année. Une fois séchées, les figues peuvent être consommées telles quelles ou trempées dans de l’huile d’olive en tant que remède naturel aux maux de l’hiver.

Combien coûtent les figues en Algérie ?

Dernier point et non des moindres, la figue est affichée à des prix élevés sur les marchés algériens. Autrefois accessibles au portefeuille moyen, aujourd’hui la figue coûte au mieux 500 dinars le kilo (2 €) en pleine saison.

Dans certaines villes, son coût atteint les 750 dinars, tandis que dans d’autres, il a largement dépassé les 1.000 dinars pour un kilo (4 €, selon le taux de change parallèle qui est d’un euro pour 240 dinars).

Ces tarifs peuvent néanmoins s’expliquer par des facteurs tels que le manque de cultures dans certaines régions, des incendies ravageurs dans d’autres, ou encore le coût général de la vie.